Des Comtés Séquanes

Des Comtés Séquanes Dogue allemand

Dogue allemand

Vision du dcf/ dérogations intervariétales

La vision du DCF sur les unions intervariétales

Préambule



A Paris, en Juillet 2011, le comité général de la FCI a approuvé lors de son assemblée générale les propositions de la commission des standards, de la commission scientifique et de la commission d’élevage de la FCI en faveur des unions inter- variétales, aussi appelées «croisement de variétés». Ces mesures, nées du constat que les réservoirs génétiques des races n’étaient pas satisfaisants, remplacent d’ores et déjà la circulaire 36/1973 et la décision de l’assemblée générale d’Acapulco de 1984, et n’affectent en rien l’attribution du CACIB telle qu’elle se pratique aujourd’hui. Consécutivement à cette décision, des circulaires sont en cours d’élaboration, mais déjà, le Doggen Club de France propose un nouveau cadre dérogatoire.



1 - Cas des unions inter-variétales



Ce type d’union doit être réfléchi en termes de bénéfice-risque. Les communications ponctuelles entre nos trois variétés présentent l’intérêt de maintenir, dans une certaine mesure, une variabilité génétique satisfaisante.



Selon le Pr Denis1, tout ce qui conduit à préserver cette variabilité, contribue en réalité à conserver de bonnes qualités d’élevage (fertilité, prolificité, robustesse etc.), de diminuer le risque d’apparition d’anomalies héréditaires et de conserver la possibilité à notre race de s’adapter à une modification des objectifs de sélection.



A contrario, le cloisonnement stricte et continu réduit dangereusement cette même variabilité au sein de chaque variété, et s’oppose aux possibilités d’amélioration citées ci-dessus.



Aussi, autoriser ce type de mariage peut conduire à augmenter l’incidence de la survenue de sujets de couleur non conforme dans les générations à venir, ou encore modifier la qualité intrinsèque des robes de couleurs conformes. Rappelons que ces risques sont, en autres phénomènes, liés à la circulation d’allèles récessifs, induisant quelques fois des caractères non souhaitables dans certaines variétés. Néanmoins, notre race évolue avec la présence de ces allèles depuis sa création et pour de nombreuses générations encore ; il en sera ainsi avec ou sans le concours des unions dérogatoires. De plus, le caractère officiel de cet usage, offre à chacun la capacité de raisonner de



façon éclairée, puis d’effectuer ses choix librement, en fonction de ses objectifs de sélection, avec la possibilité de contourner les chiens nés de telles unions. La mise à disposition de tests génétiques permet désormais à ceux qui le souhaitent, de s’affranchir de certains allèles récessifs et des caractères de couleur leurs étant associés.



En définitive, la transparence associée à cette pratique nous conduit à penser que le nombre de chiots de couleur non conforme ne sera pas augmenté significativement, bien au contraire, puisque les dérogations accordées s’opposent à la pratique des «faux-pedigree».



Les dérogations présentent l’avantage de permettre aux éleveurs intéressés de mener leur projet de sélection officiellement, tandis que ce même caractère officiel permet à d’autres éleveurs ou amateurs, redoutant cet usage, d’éviter l’acquisition ou l’utilisation de chiens issus de mariage dérogatoire.



En résumé, conserver une variabilité génétique importante au sein de notre race n’a pas de prix, et l’apparition de chiot de couleur non conforme est autrement moins délétère pour notre Dogue Allemand que l’installation de tares invalidantes voire létales.



Nous avons tenté ici de proposer un cadre «équilibré» entourant les demandes de dérogations, qui tient compte des généralités exposées plus haut, des orientations récentes de la FCI, mais aussi, répond à des exigences en lien avec la santé et la longévité.



En effet, notre race ne saurait se satisfaire de projet dérogatoire basé uniquement sur des considérations de morphologie ou de type. Ce cadre est susceptible d’évoluer selon les décisions de nos autorités de tutelle et en fonction de l’impact des dérogations sur le cheptel français.

Exigences dérogation inter-variétés

1.1 -Exigences en lien avec la grille de sélection



- L’un des sujets au moins doit être recommandé 4 pts.



- Pour l’autre sujet : 3 pts



Si l’étalon est étranger (ou d’origine Française) et réside à l’étranger ou est en station dans un élevage Français nous considérerons l’équivalence des exigences santé de notre grille de cotation sur présentation des comptes-rendus officiels de son Pays membre d’une fédération en partenariat avec la FCI, l’identification génétique devra être déposée ou reconnue à la SCC. En ce qui concerne le passage du TAN, celui du pays, s’il existe, sera reconnu, s’il n’existe pas ne sera pas exigé. Par contre si l’étalon est en station en France, il devra passer le TAN en France. Pour la partie performance : le même nombre de distinctions avec panachage possible parmi les expositions suivantes : Nationale, championnat du Pays, CACS ou CACIB en



spéciale de race sera exigé. Quant à la lice elle doit être obligatoirement la propriété du demandeur, inscrite au LOF et confirmée en France.



1.2 -Exigences relatives à l’âge



- Les deux sujets devront avoir atteints au minimum l’âge de deux ans lors de la demande.



1.3 - Exigences relatives à la santé



- Les exigences relatives à la santé, sont celles mentionnées dans notre grille de sélection, niveau 4 et 3 points auxquelles s’ajoute un dépistage officiel de CMD datant de moins de 6 mois, en cas d’échec de la saillie ou pour toute autre raison, la dérogation reste valable si le laps de temps entre le premier résultat et la nouvelle saillie n’excède pas 18 mois.



1.4 - Exigences ADN



- Les deux sujets appariés, et l’ensemble de leurs produits doivent faire l’objet d’un dépôt ADN en vue d’un contrôle de filiation. Pour un étalon résidant à l’étranger, le demandeur devra faire le nécessaire pour que l’ADN du reproducteur choisi, soit déposé ou reconnu en France (prévoir si besoin l’envoi d’un kit au propriétaire de l’étalon).



- Pour tout projet de dérogation, les éleveurs sont encouragés à commander auprès d’un laboratoire spécialisé, les tests génétiques des couleurs de robes, certains accords de dérogation étant subordonnés aux résultats de ces tests, pour les loci K, D et S (cf 1.7 Restrictions). Dans un petit nombre de cas de figure, le génotypage « couleur » de l’ensemble des produits de la portée sera demandé aux éleveurs afin d’orienter les produits dans la variété la plus adaptée. Ce génotypage « couleur » est un outil extrêmement intéressant pour les éleveurs, et permet de mieux appréhender les résultats des unions inter-variétales.



Les prélèvements doivent alors être effectués par un vétérinaire. Ce dernier doit établir un certificat attestant du contrôle de l’immatriculation de l’animal testé, et se charge d’expédier lui- même les échantillons à analyser (salive ou sang).



1.5 - Semence congelée d’un étalon décédé



- La dérogation est possible si l’étalon a satisfait de son vivant aux exigences 1.1 et 1.2 L’ADN de l’étalon doit préférentiellement être déposé en France. Les exigences relatives à la santé, sont dans ce cas, celles en vigueur au niveau 4 points de la grille de sélection telle qu’elle était dans la période où l’étalon a vécu.







1.6 - Communication



- En cas d’accord, l’éleveur s’engage à publier le résultat et les photos de la portée dans le Trait d’Union (revue du club). Dans un but pédagogique, la commission d’élevage pourra apporter des compléments d’informations à la publication de l’éleveur.



1.7 – Restrictions



- Les unions susceptibles de produire en première génération un trop grand nombre de sujets « non confirmables » ne seront pas encouragées.



- Les reproducteurs présentant un niveau de panachure blanche supérieur à 10 % de la surface corporelle et/ou possédant un allèle de panachure (sp) au locus S ne seront pas acceptés dans le cas d’une demande en faveur des variétés bleu/noir de bleu et fauve/bringé.



- Un seul et même reproducteur ne pourra pas intégrer ce programme dérogatoire plus de cinq fois à la faveur de la même variété, et ceci, afin de maintenir la variabilité génétique et d’encourager l’utilisation d’autres sujets améliorateurs

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